À l'heure où, en Belgique, le KCE lance un appel pour un usage prudent des antibiotiques chez les humains et les animaux, l'ECDC européen alerte une nouvelle fois sur les risques d'antibiorésistance.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) tire la sonnette d'alarme, face à la montée continue des antibiorésistances en Europe. Il vient de publier un rapport qui, non seulement, ne montre aucun signe de ralentissement mais, au contraire, une hausse sans précédent des taux de résistance dans les pays d'Europe du Sud, de l'Est et de la Baltique, ceux du Nord et du centre de l'Europe restant dans les cordes.
Ce rapport présente les données relevées chez l'homme, les porcs et les veaux, en 2017, dans 28 États membres de l'UE. Il confirme que les antimicrobiens utilisés pour traiter les maladies transmissibles entre les animaux et les humains, comme la salmonellose et la campylobactériose, perdent leur efficacité. Ainsi, 28,3% des Salmonella présentes chez l'homme sont résistantes à 3 antimicrobiens ou plus. Chez l'homme, une forte proportion des Campylobacter isolés résistent à la ciprofloxacine et aux tétracyclines, en particulier Campylobacter coli qui, dans 5 pays, est également résistant à l'érythromycine, ce qui laisse peu d'options de traitement pour les infections sévères à Campylobacter.
On observe néanmoins que les politiques de Santé publique visant une limitation de l'utilisation des antibiotiques commencent à porter leurs fruits. Un encouragement vu le danger représenté par la résistance combinée.
De son côté, le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) a réalisé une étude pour comprendre pourquoi la Belgique utilise plus d'antibiotiques que la moyenne européenne dans les soins ambulatoires (surtout en médecine générale), dans les maisons de repos et dans l'élevage d'animaux destinés à la consommation. Il a formulé 21 recommandations.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) tire la sonnette d'alarme, face à la montée continue des antibiorésistances en Europe. Il vient de publier un rapport qui, non seulement, ne montre aucun signe de ralentissement mais, au contraire, une hausse sans précédent des taux de résistance dans les pays d'Europe du Sud, de l'Est et de la Baltique, ceux du Nord et du centre de l'Europe restant dans les cordes. Ce rapport présente les données relevées chez l'homme, les porcs et les veaux, en 2017, dans 28 États membres de l'UE. Il confirme que les antimicrobiens utilisés pour traiter les maladies transmissibles entre les animaux et les humains, comme la salmonellose et la campylobactériose, perdent leur efficacité. Ainsi, 28,3% des Salmonella présentes chez l'homme sont résistantes à 3 antimicrobiens ou plus. Chez l'homme, une forte proportion des Campylobacter isolés résistent à la ciprofloxacine et aux tétracyclines, en particulier Campylobacter coli qui, dans 5 pays, est également résistant à l'érythromycine, ce qui laisse peu d'options de traitement pour les infections sévères à Campylobacter. On observe néanmoins que les politiques de Santé publique visant une limitation de l'utilisation des antibiotiques commencent à porter leurs fruits. Un encouragement vu le danger représenté par la résistance combinée. De son côté, le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) a réalisé une étude pour comprendre pourquoi la Belgique utilise plus d'antibiotiques que la moyenne européenne dans les soins ambulatoires (surtout en médecine générale), dans les maisons de repos et dans l'élevage d'animaux destinés à la consommation. Il a formulé 21 recommandations.