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Les dernières données de l'Atlas de l'Agence intermutualiste concluent à une prescription trop importante des quinolones respiratoires dans la consommation totale d'antibiotiques prescrits en ambulatoire (par arrondissement). Le calcul se base sur la prescription d'au moins une boîte d'antibiotiques remboursées entre le 1er juillet 2012 et le 30 juin 2013. Cette proportion est plus importante en Flandre dont plusieurs arrondissements dépassent 12,1% de quinolones respiratoires dans la consommation d'antibiotiques à l'exception de l'arrondissement d'Anvers. Le Namurois et le Brabant wallon ainsi que la corne d'Arlon sont les moins consommateurs (moins de 7,9%). La géographie du nombre de contacts avec un MG (soit au moins une consultation ou une visite en 2012) débouche sur une sous-utilisation des MG à Bruxelles (62,5% seulement de la population). L'AIM souligne toutefois que la première ligne est sous-utilisée traditionnellement (en raison de sa forte proportion d'immigrés mais aussi par la présence de nombreuses maisons médicales). Parallèlement, le DMG progresse bien : il est passé de 32% de bénéficiaires en 2003 à 55,9% en 2012 avec toutefois un contraste important et bien connu entre Flandre (67%), Wallonie (41%) et Bruxelles (36%). L'AIM avertit cependant que ces chiffres sont basés sur des facturations de soins remboursés. La prudence est de mise. L'Atlas mettra bientôt à disposition des cartes par secteur statistique (quartiers) d'une précision étonnante. Ainsi du Pentagone bruxellois où l'on observe que les quartiers de bureau (Petite Ceinture) ont des pourcentages de DMG logiquement très inférieurs. Dans les quartiers à fort pourcentage de demandeurs d'asile, l'AIM dénombre plus de personnes que le registre national... OA : Des frais d'administration en hausse Concernant le très polémique sujet des frais d'administration des mutuelles, MC-Info constate qu'ils progressent mais moins que la progression du PIB : 2,9% contre 3,3% par an sur dix ans. Et moins que la croissance des honoraires médicaux (+4,9%). Les frais d'administration des mutuelles se prêtent régulièrement à des joutes entre syndicats médicaux et mutuelles voire entre MR et PS... Qu'en est-il exactement ? Selon MC-Info, ces frais se montaient en 2013 à 833 millions d'euros pour les 5 organismes assureurs plus 106 millions pour l'Inami. Les OA ont donc reçu toujours plus au cours de la décennie précédente (+2,9% l'an en moyenne entre 2003 et 2013) qu'ils comparent toutefois à la progression du PIB (+3,3%) mais surtout à la croissance des honoraires médicaux (+4,9%). Voilà pour le volet soins de santé. Concernant la partie indemnités, les frais d'administration progressent plus vite (+3,9%) mais cependant toujours moins vite que la croissance des dépenses (+7,1%). Dans les deux branches, c'est cependant l'Inami qui voit ses dépenses croître moins vite que les caisses auxiliaires ou les OA (respectivement, pour l'Inami, +2,7 et +1,9% l'an en moyenne sur dix ans). Enfin, l'organe des Mutualités chrétiennes doit constater une baisse des dépenses AMI en matière de statines (à partir de la consommation des membres extrapolée à la Belgique) en raison des baisses de prix et/ou de l'expiration du brevet de lipitor.