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Après analyse de la description du projet, le Conseil national s'associe aux points de vue des commissions médicales provinciales en se référant à un avis du 1er février 2003. Dans cet avis, le CN indiquait que " un test prédictif doit être réalisé dans les conditions de fiabilité scientifique les plus grandes, pour éviter d'alerter ou de rassurer à tort les participants. (...) La transmission d'un résultat qui peut être alarmant ne peut se faire qu'avec un encadrement permettant de le nuancer et de discuter les mesures diagnostiques et thérapeutiques à prendre. (...) Il ne convient pas qu'un tel dépistage soit réalisé à l'insu et en l'absence de participation du médecin traitant. "En outre, le Conseil national considère que " l'initiative de ce test peut uniquement venir soit du patient lui-même, sur la base de son droit à l'autodétermination, soit du médecin traitant ". L'interprétation du résultat dépasse, selon le CN, les prérogatives de dispensation de soins pharmaceutiques. Le CN rappelle également que dans un rapport de 2008, l'Académie royale de médecine de Belgique estime que " l'interprétation par le pharmacien des résultats des tests d'automesure, l'établissement d'un diagnostic et l'instauration d'un traitement constituent un exercice illégal de l'art médical."En outre, un médecin n'entre en piste que si le patient consent à transmettre les données via MediBridge qui n'est pas utilisé par tous les médecins. Le Conseil national " déplore profondément que, d'une part, le rôle du médecin traitant soit à tel point limité, et, d'autre part, qu'il ne sera en outre pas possible de contacter tous les médecins ".Le CN observe enfin que le test donne l'impression au patient qu'il est médicalement validé. Ce test est donc, selon le CN, en contradiction avec la déontologie médicale.