L'étude des Mutualités Socialistes (SocMut) sur l'observance thérapeutique chez les patients qui prennent des médicaments pour faire baisser le taux de cholestérol surprend par l'ampleur du problème. Plus de 1,5 millions de Belges prennent des hypocholestérolémiants, ce qui représente un budget de 152,6 millions d'euros pour notre assurance maladie. A peine la moitié prend son traitement et seule une personne sur trois le suit correctement et régulièrement durant la période observée.
Certains patients se débarrasseront de leur taux de cholestérol élevé en deux ans de temps. Mais ne soyons pas naïfs : pour de nombreuses personnes, voire la majorité, maintenir ce taux à un niveau décent est une mission à vie.
Semaine après semaine, on nous fait le sermon que le coût de la santé est hors de contrôle, qu'il faut être plus rationnel avec les médicaments et les traitements. Et on voit comment des millions sont jetés par les fenêtres par des personnes qui ne réalisent pas qu'elles s'épargnent - ainsi qu'à la société - de nombreux problèmes (et des sous) en avalant chaque jour un comprimé. Car c'est bien cela la prévention : un petit effort et un petit fardeau maintenant pour éviter plus tard un grand effort et un grand fardeau. Et nous ne parlons ici que des hypocholestérolémiants. Je ne peux pas imaginer qu'il en soit autrement avec les antihypertenseurs.
Le fait de devoir s'attaquer à ce revers de la médaille - la responsabilisation du patient - est une bonne chose. Il est dès lors intéressant de savoir que, dans les groupes de réflexion comme ceux de la VUB et de l'UZ Jette où les professionnels de la santé et les citoyens ont formulé leurs idées sur les soins de santé de l'avenir dans le cadre de 'Zorg 2030', la littératie en santé est un élément clé. Et que le gouvernement la perçoit comme une condition nécessaire à l'élaboration d'une politique saine.
Seulement, il faut faire attention à ce que cela ne conduise pas à un glissement de la responsabilité sur le citoyen, le patient. Que nous, agents de la santé, ne puissions nous en laver les mains et supposer que tout est de la responsabilité du patient. Il nous revient de bien faire comprendre au patient pourquoi il doit prendre certains médicaments. Le seul point positif dans cette étude de SocMut est que les patients à risque suivent un peu mieux leur thérapie que les autres : les diabétiques et les patients qui portent un stent savent qu'elles encourent un risque cardiovasculaire et sont plus conscientes de la nécessité de prendre leurs médicaments.
Le patient ne peut plus être un élément 'souffrant', il doit devenir un élément 'directeur'. Mais pour cela, il faut des coaches... Vous voyez où je veux en venir ????
Certains patients se débarrasseront de leur taux de cholestérol élevé en deux ans de temps. Mais ne soyons pas naïfs : pour de nombreuses personnes, voire la majorité, maintenir ce taux à un niveau décent est une mission à vie.Semaine après semaine, on nous fait le sermon que le coût de la santé est hors de contrôle, qu'il faut être plus rationnel avec les médicaments et les traitements. Et on voit comment des millions sont jetés par les fenêtres par des personnes qui ne réalisent pas qu'elles s'épargnent - ainsi qu'à la société - de nombreux problèmes (et des sous) en avalant chaque jour un comprimé. Car c'est bien cela la prévention : un petit effort et un petit fardeau maintenant pour éviter plus tard un grand effort et un grand fardeau. Et nous ne parlons ici que des hypocholestérolémiants. Je ne peux pas imaginer qu'il en soit autrement avec les antihypertenseurs.Le fait de devoir s'attaquer à ce revers de la médaille - la responsabilisation du patient - est une bonne chose. Il est dès lors intéressant de savoir que, dans les groupes de réflexion comme ceux de la VUB et de l'UZ Jette où les professionnels de la santé et les citoyens ont formulé leurs idées sur les soins de santé de l'avenir dans le cadre de 'Zorg 2030', la littératie en santé est un élément clé. Et que le gouvernement la perçoit comme une condition nécessaire à l'élaboration d'une politique saine.Seulement, il faut faire attention à ce que cela ne conduise pas à un glissement de la responsabilité sur le citoyen, le patient. Que nous, agents de la santé, ne puissions nous en laver les mains et supposer que tout est de la responsabilité du patient. Il nous revient de bien faire comprendre au patient pourquoi il doit prendre certains médicaments. Le seul point positif dans cette étude de SocMut est que les patients à risque suivent un peu mieux leur thérapie que les autres : les diabétiques et les patients qui portent un stent savent qu'elles encourent un risque cardiovasculaire et sont plus conscientes de la nécessité de prendre leurs médicaments.Le patient ne peut plus être un élément 'souffrant', il doit devenir un élément 'directeur'. Mais pour cela, il faut des coaches... Vous voyez où je veux en venir ????