Dès 2024, l'application VIDIS permettra au patient de consulter son historique de médicaments délivrés en officine ouverte au public. D'autres prestataires de soins y auront également accès. L'objectif est d'améliorer la compliance et l'usage correct des médicaments.
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Annoncé depuis longtemps et attendu par les pharmaciens, le projet Vidis ("Virtual Integrated Drug Information System") semble se concrétiser. Pour rappel, coordonné par l'Inami, il consiste "à partager les données et les informations sur tous les aspects du traitement médicamenteux, de façon électronique, efficace et efficiente". En juillet, l'asbl FarmaFlux, fondée par l'APB, l'Ophaco et les associations professionnelles régionales, qui gère la sécurité et l'uniformité des échanges de données entre les pharmacies, a conclu un accord avec l'Inami: "A partir de 2024, un patient pourra consulter lui-même toutes les délivrances enregistrées à son nom en pharmacie (ouverte au public). Cet historique couvrira une période de 6 mois et sera accessible via l'application VIDIS. Cette possibilité offerte aux patients va stimuler leur autonomisation et pourrait considérablement renforcer l'observance thérapeutique". De plus, "en vue d'optimiser les soins, d'autres prestataires ayant un lien thérapeutique avec le patient auront également accès à une partie de l'historique des délivrances via VIDIS. Ceci favorisera aussi la santé et la qualité de vie du patient en permettant notamment d'éviter des problèmes liés aux médicaments ou de prévenir la surconsommation et l'usage incorrect des médicaments".L'asbl ajoute que "dans une prochaine phase, un ensemble de données pseudonymisées sera également mis à la disposition des autorités fédérales et de leur réseau secondaire (c.-à-d. des institutions publiques telles que l'Inami, l'AFMPS, Sciensano, etc.) à des fins de traitement statistique et de recherche scientifique. Ceci devrait permettre une politique de soins de santé plus inclusive et plus attentive aux patients vulnérables de notre pays".FarmaFlux entend rassurer les pharmaciens (et les patients) quant à la confidentialité de toutes ces données: "Les données issues des historiques de délivrance seront traitées de manière sécurisée. En tant que pharmaciens, nous n'avons donc pas à nous inquiéter de la confidentialité, de la sensibilité, de la sécurité et de la technicité", indique Koen Straetmans, président de FarmaFlux."Notre secteur a toujours été un pionnier dans le domaine de la digitalisation. Depuis des années, nous investissons dans une approche professionnelle et sécurisée pour les échanges de données entre pharmaciens au profit des soins de santé. Cet accord avec l'Inami reconnaît nos efforts et, en élargissant encore ce partage de données, nos décideurs politiques réaffirment la position centrale du pharmacien dans le paysage des soins de santé", conclut FarmaFlux.