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Quelle est la meilleure alimentation pour préserver la santé du cerveau ? Pour répondre à cette question, des chercheurs américains ont examiné 30.239 personnes âgées de 45 ans ou plus. Pendant onze ans en moyenne, ces dernières ont rempli des questionnaires sur ce qu'elles mangeaient et buvaient afin de déterminer la quantité d'aliments ultra-transformés consommés. Les boissons gazeuses, les en-cas salés et sucrés, les glaces, les hamburgers, les haricots en conserve, le ketchup, la mayonnaise, les pains emballés et les céréales aromatisées sont des aliments ultra-transformés, c'est-à-dire riches en sucres ajoutés, en graisses et en sel, et pauvres en protéines et en fibres. Le pourcentage obtenu a été réparti en quatre groupes, allant des aliments les moins transformés aux aliments les plus transformés. Résultats?Après ajustement en fonction de l'âge, du sexe, de l'hypertension artérielle et d'autres facteurs confondants, les chercheurs ont constaté qu'une augmentation de 10% de la quantité d'aliments ultra-transformés consommés était associée à une augmentation de 16% du risque de troubles cognitifs. A l'inverse, la consommation d'une plus grande quantité d'aliments non transformés ou peu transformés était liée à une diminution de 12% du risque de troubles cognitifs.Deuxième constatation : une plus grande consommation d'aliments ultra-transformés était liée à une augmentation de 8% du risque d'AVC, tandis qu'une plus grande consommation d'aliments non transformés ou peu transformés était liée à une diminution de 9% de ce risque. L'effet de la consommation d'aliments ultra-transformés sur le risque d'AVC était plus important chez les participants de race noire, avec une augmentation relative de 15% du risque d'AVC.Les associations trouvées entre les aliments ultra-transformés et les troubles cognitifs et les AVC étaient indépendantes de l'adhésion aux régimes méditerranéen, DASH et MIND (Mediterranean-Dash Intervention for Neurodegenerative Delay)."La transformation des aliments peut être importante pour la santé du cerveau chez les personnes âgées, indépendamment des facteurs de risque connus et de l'adhésion aux modèles alimentaires recommandés", concluent les auteurs qui soulignent néanmoins qu'il s'agit bien ici d'une association et que leurs travaux ne prouvent pas que la consommation d'aliments ultra-transformés est à l'origine de troubles de la mémoire et de la pensée et d'accidents vasculaires cérébraux."Nos résultats montrent que le degré de transformation des aliments joue un rôle important dans la santé globale du cerveau. D'autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux comprendre quels sont les composants alimentaires ou de transformation qui contribuent le plus à ces effets", a ajouté W. Taylor Kimberly (Massachusetts General Hospital, Boston), l'un des auteurs de l'étude publiée dans Neurology.