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" Les autorités ne cessent de répéter, après des études dont la fiabilité n'est pas prouvée, que les patients refusent certains soins pour des raisons financières et qu'il faut donc diminuer les tickets modérateurs et étendre le tiers-payant. Cette affirmation n'a pas lieu d'être car les classes défavorisées sont ultra protégées (TP, remboursement préférentiel, maximum à facturer (MAF), CPAS) et peuvent bénéficier de soins gratuits pour lesquels les mutuelles font des publicités éhontées (ces soins gratuits s'adressent d'ailleurs à toute la population - Croix Jaune et Blanche, SSD, Maisons médicales). " C'est ce qu'affirme la présidence de l'Absym qui estime que les patients ont, en fait, peur des frais induits (examens complémentaires) et craignent de mettre le doigt dans l'engrenage de la maladie. En parallèle, l'Absym dénonce les patients qui disent ne pas pouvoir payer après coup ou fournissent une vignette ne correspondant pas à la catégorie dans laquelle ils prétendent être. " Des médecins nous rapportent que lorsqu'ils se rendent chez ces patients, ils y trouvent des chaînes Hifi et des écrans géants qu'eux-mêmes ne peuvent se payer. " Permanence L'Absym se demande si les mutuelles n'ont pas une responsabilité : abandon des 'permanences', exigence d'un compte bancaire pour se faire rembourser. En l'absence de tels services, la Caisse ad hoc (Caami) pourrait servir de centre unique de remboursement. Enfin, une autre cause probable dans la décision tardive des gens à consulter, est " la confiance perdue en la confidentialité de leurs données. Le travail en équipe, le partage des données, la récolte de certaines d'entre elles, les circuits informatiques, éveillent en eux un doute ". Evoquant ceux qui se procurent " en douce " une boîte de sildenafil, l'Absym souligne que " le patient n'apprécie pas que son médecin ou son pharmacien sache qu'il lui a fait des infidélités. Les mutuelles avancent dans les voies qu'elles se sont tracées, sans même écouter les patients qu'elles prétendent défendre, de surcroît ". L'Absym s'interroge dès lors sur " l'utilité résiduelle " des mutuelles.