L'épidémie de grippe survenue au début de cette année a été un peu hors normes avec une surmortalité dans tous les groupes d'âge, y compris parmi les jeunes... et les opposants à la vaccination ont beau clamer qu'elle est inutile, les faits démontrent le contraire. Elle n'offre certes pas la garantie absolue d'échapper à la maladie, mais le nombre de décès enregistré chaque année serait nettement plus élevé si elle n'existait pas : une bonne raison, pour les pharmaciens, de contribuer à la sensibilisation du public.
Si la grippe et ses complications font classiquement surtout des victimes parmi les vieillards, les experts de l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP, aujourd'hui intégré à Sciensano) ont observé au cours de la semaine du 26 février au 4 mars derniers une surmortalité dans tous les groupes d'âge, y compris parmi les jeunes. L'épidémie 2017-2018 n'a pourtant atteint son pic qu'au cours de la semaine du 5 au 11 mars.
La dernière épidémie de grippe a été tardive et s'est déployée lentement avant de se terminer de façon brutale (voir graphique). En moyenne, une saison grippale s'étale sur 9 semaines au maximum ; celle de ce printemps en a duré quinze.
Quand parle-t-on d'épidémie ?
S'agissant d'influenza, la notion de seuil épidémique fait référence au nombre minimal de consultations en médecine générale pour 100.000 habitants, motivées par des symptômes grippaux pour pouvoir officiellement parler d'épidémie. Le centre européen de prévention et de lutte contre les maladies (ECDC) recalcule chaque année le seuil épidémique pour chaque pays sur la base des chiffres des cinq dernières années ; ce printemps, il avait été fixé à 141 consultations pour 100.000 habitants.
L'épidémie débute dès que le seuil épidémique est atteint ou dépassé durant deux semaines consécutives dans un réseau de cabinets-vigies et qu'au moins 20 % des échantillons viraux analysés par Sciensano sont positifs pour le virus influenza. Elle se termine lorsque le nombre de consultations pour cause de grippe retombe en-dessous du seuil épidémique.
Prévention
Vous pouvez jouer les ermites et éviter tout contact avec vos semblables pendant quelques mois, mais la vaccination est tout de même une solution plus pratique et plus efficace pour vous prémunir de la grippe. Le taux de couverture dans notre pays n'est pas mauvais, mais il reste loin du niveau préconisé par l'OMS. Nombre de personnes se passent en effet de protection soit parce qu'elles ne voient pas l'intérêt de se faire vacciner, soit parce qu'elles ne disposent pas de suffisamment d'informations fiables... et le taux de vaccination reste donc améliorable, en particulier chez les personnes à risque. Et c'est là que le pharmacien peut jouer un rôle...
Contrairement à ce que l'on croit souvent, se faire vacciner n'est pas cher. Pour les personnes qui appartiennent à un groupe à risque (comme par exemple les femmes enceintes et les seniors), elle est même souvent gratuite ou presque, suivant la mutuelle à laquelle le patient est affilié. La saison dernière, des voix s'étaient notamment élevées pour déplorer la vaccination insuffisante des enfants diabétiques, alors qu'il s'agit d'un groupe à risque.
La vaccination contre la grippe est indiquée dès la mi-octobre et devrait être administrée au moins deux semaines avant le début de l'épidémie annuelle, qui éclate généralement vers le mois de février. La dernière en date a duré particulièrement longtemps et continuait à faire rage en mars. Les bons résultats de l'an dernier ont convaincu les pharmaciens de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation dans leurs officines, dans le but de parvenir à un meilleur taux de vaccination contre la grippe et contre le pneumocoque (comme les groupes-cibles des deux vaccins se recoupent largement, autant faire d'une pierre deux coups en sensibilisant aussi les personnes âgées et vulnérables à l'importance de l'immunisation contre les infections à pneumocoques, d'autant que le vaccin est en partie remboursé par la plupart des mutuelles).
Au cours de cette nouvelle campagne, les pharmaciens espèrent faire évoluer dans le bon sens l'image de la vaccination dans leur clientèle et encourager les groupes vulnérables à se faire immuniser.
Si la grippe et ses complications font classiquement surtout des victimes parmi les vieillards, les experts de l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP, aujourd'hui intégré à Sciensano) ont observé au cours de la semaine du 26 février au 4 mars derniers une surmortalité dans tous les groupes d'âge, y compris parmi les jeunes. L'épidémie 2017-2018 n'a pourtant atteint son pic qu'au cours de la semaine du 5 au 11 mars.La dernière épidémie de grippe a été tardive et s'est déployée lentement avant de se terminer de façon brutale (voir graphique). En moyenne, une saison grippale s'étale sur 9 semaines au maximum ; celle de ce printemps en a duré quinze.S'agissant d'influenza, la notion de seuil épidémique fait référence au nombre minimal de consultations en médecine générale pour 100.000 habitants, motivées par des symptômes grippaux pour pouvoir officiellement parler d'épidémie. Le centre européen de prévention et de lutte contre les maladies (ECDC) recalcule chaque année le seuil épidémique pour chaque pays sur la base des chiffres des cinq dernières années ; ce printemps, il avait été fixé à 141 consultations pour 100.000 habitants.L'épidémie débute dès que le seuil épidémique est atteint ou dépassé durant deux semaines consécutives dans un réseau de cabinets-vigies et qu'au moins 20 % des échantillons viraux analysés par Sciensano sont positifs pour le virus influenza. Elle se termine lorsque le nombre de consultations pour cause de grippe retombe en-dessous du seuil épidémique.Vous pouvez jouer les ermites et éviter tout contact avec vos semblables pendant quelques mois, mais la vaccination est tout de même une solution plus pratique et plus efficace pour vous prémunir de la grippe. Le taux de couverture dans notre pays n'est pas mauvais, mais il reste loin du niveau préconisé par l'OMS. Nombre de personnes se passent en effet de protection soit parce qu'elles ne voient pas l'intérêt de se faire vacciner, soit parce qu'elles ne disposent pas de suffisamment d'informations fiables... et le taux de vaccination reste donc améliorable, en particulier chez les personnes à risque. Et c'est là que le pharmacien peut jouer un rôle...Contrairement à ce que l'on croit souvent, se faire vacciner n'est pas cher. Pour les personnes qui appartiennent à un groupe à risque (comme par exemple les femmes enceintes et les seniors), elle est même souvent gratuite ou presque, suivant la mutuelle à laquelle le patient est affilié. La saison dernière, des voix s'étaient notamment élevées pour déplorer la vaccination insuffisante des enfants diabétiques, alors qu'il s'agit d'un groupe à risque.La vaccination contre la grippe est indiquée dès la mi-octobre et devrait être administrée au moins deux semaines avant le début de l'épidémie annuelle, qui éclate généralement vers le mois de février. La dernière en date a duré particulièrement longtemps et continuait à faire rage en mars. Les bons résultats de l'an dernier ont convaincu les pharmaciens de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation dans leurs officines, dans le but de parvenir à un meilleur taux de vaccination contre la grippe et contre le pneumocoque (comme les groupes-cibles des deux vaccins se recoupent largement, autant faire d'une pierre deux coups en sensibilisant aussi les personnes âgées et vulnérables à l'importance de l'immunisation contre les infections à pneumocoques, d'autant que le vaccin est en partie remboursé par la plupart des mutuelles).Au cours de cette nouvelle campagne, les pharmaciens espèrent faire évoluer dans le bon sens l'image de la vaccination dans leur clientèle et encourager les groupes vulnérables à se faire immuniser.