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Pour les médecins, les choses sont simples : lorsqu'ils suivent des cours, ils reçoivent des points, transformés ensuite en avantages financiers. Jusqu'alors, les pharmaciens n'avaient en revanche pas la moindre obligation de s'inscrire à des formations continues. Une liberté qui n'a néanmoins pas empêché de nombreux pharmaciens de se plier volontairement à l'exercice. Mais ce sont précisément ceux qui en ont le plus besoin qui désertent les salles de cours. Dans notre pays, il est ainsi tout à fait possible qu'un pharmacien de 65 ans tiennent une pharmacie en se 'reposant' sur une connaissance scientifique acquise 40 ans auparavant. Mystery shopping Le débat autour d'une réforme dans ce sens n'est pas neuf et les récentes visites en officine de Test-Achats n'ont fait que donner le dernier coup d'accélérateur. Sans le moindre interrogatoire du patient, la majorité des pharmaciens impliqués dans cette enquête avaient en effet délivré deux médicaments incompatibles. Même l'IPSA, responsable des formations continues en Flandre, a alors réalisé que le système comportait des failles. Elle proposera d'ailleurs prochainement un programme revu et corrigé. " Bien qu'on puisse toujours compter sur un grand nombre de nos membres, il reste une minorité de pharmaciens absolument convaincus de pouvoir se former seuls. Est-ce vraiment réaliste dans une société où tout le monde manque cruellement de temps ? Qui, dans ce groupe, va passer ses soirée à la recherche des dernières informations scientifiques ? "Politique L'IPSA plaide donc pour une forme de formation continue obligatoire, rejoint dans sa volonté par le monde politique. Mais il reste encore à régler une série de points, notamment la manière de récompenser le pharmacien pour ses efforts et les sanctions à prendre contre les pharmaciens récalcitrants. Après deux réunions portant sur la question, aucun consensus n'a encore été trouvé. La troisième réunion prévu pour mi-juillet a été reportée pour fin août. Le dossier est donc pour l'heure suspendu, même s'il semble plus que probable que le pharmacien doive, très bientôt, reprendre le chemin de l'école...