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Rappel des faits. Au terme de sa radiothérapie, un patient hollandais atteint d'un cancer métastasique incurable reçoit de son neurologue une prescription pour 150 comprimés de dexaméthasone. Cette prescription stipule en outre le schéma de prise du traitement, avec un seul et unique comprimé par jour de 0,5mg. Armée de cette ordonnance, l'épouse du patient se rend ensuite chez son pharmacien habituel. Et c'est là que le couac se produit : le pharmacien prend le 0 pour un 8 et délivre par conséquent à sa cliente des comprimés de 8,5mg. Surdosage Une semaine plus tard, cette même cliente revient dans la pharmacie pour expliquer l'état problématique de son mari. Le pharmacien prend alors contact avec le médecin, qui met aussitôt le doigt sur l'erreur de dosage délivré. 24 heures plus tard, le patient décède des suites d'une méningite provoquée par la bactérie Listeria Monocytogenes. La veuve dépose immédiatement plainte contre le neurologue. Pharmacien blanchi Selon le Conseil, l'écriture du neurologue mentionnait bien un 8,5 mg et non un 0,5mg. Soit une erreur intolérable. Le pharmacien fait certes fonction de filet de sécurité, mais le médecin ne peut en aucun cas se reposer sur celui-ci. Il reste responsable de la justesse de sa prescription.