L'IRM lance, en collaboration avec Sciensano, un modèle de prévision à plusieurs jours du risque d'allergie au pollen de bouleau, disponible sur son site et son application mobile. Dans la foulée, Sciensano invite les personnes souffrant d'allergie au pollen à répondre à une enquête.
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Vous voulez connaître le risque d'exposition au pollen de bouleau attendu dans les jours à venir? Rendez-vous sur la page Allergie aux pollens et rhume des foins (1) et sur l'application de l'Institut Royal météorologique (IRM). Une info qui tombe à point puisqu'après une saison intense en pollens d'aulne et de noisetier, le réseau national de surveillance aérobiologique Air Allergy de Sciensano suit maintenant la saison pollinique des bouleaux. Ce modèle de prévision du pollen de bouleau permet de visualiser le risque d'allergie prévu commune par commune dans l'application mobile et sur le site web de l'IRM grâce à des cartes de prévision pour la Belgique. Ces cartes et l'explication du modèle sont aussi disponibles sur le site web du réseau national de surveillance aérobiologique (AirAllergy (2)), conjointement aux concentrations polliniques mesurées par le réseau belge de surveillance aérobiologique. Lorsque la saison des pollens de graminées débutera, les prévisions pour le rhume des foins seront également consultables. Cette approche combine les prévisions météorologiques et les processus biologiques des bouleaux et des graminées. "Pour estimer le nombre de grains de pollen dans l'air à un endroit donné, il faut avoir une idée de la répartition des bouleaux et des graminées, du niveau de maturité de leurs inflorescences, et des prévisions météorologiques concernant la température, l'humidité relative, les précipitations et le régime des vents", précise l'IRM. "Les calculs sont basés sur le modèle de transport de pollen SILAM (System for Integrated modeLling of Atmospheric coMposition) qui combine les prévisions météorologiques et les données relatives aux arbres et aux graminées pour estimer le transport du pollen. La version originale de ce modèle provient de nos collègues finlandais d'Helsinki. En collaboration avec Sciensano, qui dispose de décennies de données d'observation sur le pollen à partir de cinq stations de mesure dans notre pays, l'IRM a adapté le module pollinique du modèle SILAM spécifiquement pour la Belgique", ajoute l'Institut qui assure que grâce aux futures améliorations du modèle, les prévisions pourront également concerner le pollen du noisetier et de l'aulne. "Cette année, la saison des noisetiers et des aulnes a été intense et relativement longue, au point qu'il n'y aura que très peu de temps entre la fin de la saison de ces arbres et le début de la saison du bouleau. Au final, les allergiques auront eu très peu de répit", explique Nicolas Bruffaerts, collaborateur scientifique du service Mycologie et Aérobiologie de Sciensano. "Cette augmentation de la durée des saisons est notamment associée au changement climatique. Sur les dernières décennies, les arbres allergisants comme l'aulne, le noisetier et le bouleau produisent progressivement de plus en plus de pollen. Leur saison démarre aussi de plus en plus tôt, sans pour autant se terminer plus tôt, ce qui implique une augmentation de la durée d'exposition aux pollens." Les chercheurs de Sciensano lancent une enquête (3) pour comprendre comment les dépôts d'azote affectent les personnes atteintes d'allergie au pollen en Belgique. "La prévalence des allergies aux aéroallergènes augmente en raison de différentes interactions entre les changements environnementaux, notamment la pollution de l'air, le réchauffement climatique et le style de vie", précise Sciensano. Cette enquête vise les adultes allergiques (minimum 18 ans), vivant en Belgique, ayant une allergie au pollen (médicalement confirmée ou non) et présentant des symptômes de cette allergie le jour de la réponse au questionnaire. Ce dernier prend une 20aine de minutes et vise à décrire et mesurer la qualité de vie des participants ; à identifier l'impact que les allergies aux pollens ont sur leur vie quotidienne mais aussi leur productivité au travail ; et à quantifier les troubles émotionnels à court terme dus à l'allergie au pollen.