Le pharmacien Laurent Staquet a inventé le concept des " médicaments suspendus " en s'inspirant des " cafés suspendus " qui permettent d'offrir un café aux plus démunis. Une opération qui permet surtout de redorer l'image du pharmacien auprès de sa patientèle.
Une tirelire, une ficelle portant des tickets " Bon pour un spray nasal ou un sirop pour la toux "... En décembre, le comptoir de l'officine de Laurent Staquet s'est mise aux couleurs de la solidarité. Comment ce pharmacien de Gouy-lez-Piéton (Courcelles, Hainaut) a-t-il eu cette idée ? " J'ai constaté que les patients font de plus en plus le tri sur les ordonnances, simplement pour une raison financière. D'autre part, j'avais été contacté par une association pour faire un don de médicaments non soumis à prescription, ce qui est interdit. Je me suis dit qu'il était malheureux qu'en tant que pharmacien, je ne puisse pas aider autrement qu'en donnant de l'argent. Et, en voyant dans un bar à Paris les cafés 'suspendus', je me suis dit que c'était ce qu'il fallait faire ! "
Le principe ? Les patients qui le désirent remplissent la tirelire, son contenu est ensuite doublé par la pharmacie et transformé en bons d'achat pour des médicaments en vente libre. Une fois installés sur le comptoir, ceux qui en ont besoin en prennent un et le présentent pour obtenir un de ces produits sans payer. Le système est basé sur la confiance. " Ainsi, je suis dans les règles : je ne donne pas les médicaments gratuitement et je les délivre directement au patient à l'intérieur de mon officine ". Par ailleurs, Laurent Staquet contacte aussi les personnes qui ont des dettes chez lui et leur propose d'en apurer une partie.
Un mois plus tard, quel est le bilan ? 725? ont été déposés dans la tirelire, montant doublé par la pharmacie, soit un total de 1.450?. " 1.260? ont été redistribués : premièrement, par régularisation de dettes (30 personnes ont reçu un apurement partiel ou total de 20?, soit 600?) ; deuxièmement, trois mamans qui avaient besoin de lait pour leur bébé ont reçu 15 boîtes à 18?, soit 270? ; et enfin, via les tickets suspendus, à raison d'environ 1 tous les 2 jours. Donateurs et bénéficiaires sont respectueux du système, je ne regrette donc pas mon initiative et je la poursuis ", se réjouit Laurent Staquet.
Lire la suite par ailleurs
Une tirelire, une ficelle portant des tickets " Bon pour un spray nasal ou un sirop pour la toux "... En décembre, le comptoir de l'officine de Laurent Staquet s'est mise aux couleurs de la solidarité. Comment ce pharmacien de Gouy-lez-Piéton (Courcelles, Hainaut) a-t-il eu cette idée ? " J'ai constaté que les patients font de plus en plus le tri sur les ordonnances, simplement pour une raison financière. D'autre part, j'avais été contacté par une association pour faire un don de médicaments non soumis à prescription, ce qui est interdit. Je me suis dit qu'il était malheureux qu'en tant que pharmacien, je ne puisse pas aider autrement qu'en donnant de l'argent. Et, en voyant dans un bar à Paris les cafés 'suspendus', je me suis dit que c'était ce qu'il fallait faire ! "Le principe ? Les patients qui le désirent remplissent la tirelire, son contenu est ensuite doublé par la pharmacie et transformé en bons d'achat pour des médicaments en vente libre. Une fois installés sur le comptoir, ceux qui en ont besoin en prennent un et le présentent pour obtenir un de ces produits sans payer. Le système est basé sur la confiance. " Ainsi, je suis dans les règles : je ne donne pas les médicaments gratuitement et je les délivre directement au patient à l'intérieur de mon officine ". Par ailleurs, Laurent Staquet contacte aussi les personnes qui ont des dettes chez lui et leur propose d'en apurer une partie.Un mois plus tard, quel est le bilan ? 725? ont été déposés dans la tirelire, montant doublé par la pharmacie, soit un total de 1.450?. " 1.260? ont été redistribués : premièrement, par régularisation de dettes (30 personnes ont reçu un apurement partiel ou total de 20?, soit 600?) ; deuxièmement, trois mamans qui avaient besoin de lait pour leur bébé ont reçu 15 boîtes à 18?, soit 270? ; et enfin, via les tickets suspendus, à raison d'environ 1 tous les 2 jours. Donateurs et bénéficiaires sont respectueux du système, je ne regrette donc pas mon initiative et je la poursuis ", se réjouit Laurent Staquet.