On ne parle guère ces jours-ci que de la vaccination covid, et ce n'est sans doute pas près de changer. Les informations concernant les retards de livraison, les changements de stratégie, la définition et l'ordre de priorité des groupes à risque ou l'avènement possible de nouveaux vaccins se succèdent en effet à un rythme soutenu, au point que certains aspects auront sans doute déjà changé entre le moment où nous écrivons ces lignes et celui où vous les lirez.
Et tant mieux! Cela signifie que nos décideurs prennent la balle au bond et s'adaptent avec souplesse et célérité, quitte à provoquer quelques déceptions et frustrations - bien compréhensibles - chez certains si la piqûre tant attendue ne peut pas être administrée au moment prévu.
Gardons toutefois à l'esprit le tableau global: en quelques mois, tout le pays aura reçu un vaccin efficace contre une maladie dont nous commencions à mesurer l'impact il y a un an à peine! Un exploit inédit que nous devons à la création de ce qui est entre-temps devenu "une machine bien huilée", pour reprendre les termes de Thomas De Rijdt, pharmacien chef de service à l'UZ Leuven (voir p 12).
La profession n'a rien perdu de sa bonne volonté, ni de sa disponibilité!
Reste à voir si ladite machine va vraiment tourner à plein régime une fois que les centres de vaccination auront ouvert leurs portes. Les associations de pharmaciens locales auront un rôle majeur à jouer, puisque ce sont elles qui mandatent les experts pharmaceutiques qui, pour chaque centre, assument la responsabilité de la qualité des vaccins de la réception à l'administration et se chargent de superviser (voire d'aider à) leur préparation.
Si cela devait s'avérer nécessaire, plusieurs centaines de pharmaciens sont également prêts à participer eux-mêmes à l'administration des vaccins. La profession n'a rien perdu de sa bonne volonté, ni de sa disponibilité!
Ce numéro sera aussi l'occasion d'aborder un thème très différent mais non moins important, celui de l'abus de substances et du burn-out des pharmaciens et des médecins (interrogés par nos collègues du Journal du médecin). Grâce à cette enquête, nous espérons dresser un tableau scientifiquement validé de ces problématiques. La participation est anonyme. Les données de l'enquête présentent une pertinence directe pour la profession et pourront être utilisées pour continuer à développer une offre d'aide spécifique à l'intention des pharmaciens et médecins, souligne le Pr Geert Dom, qui apporte au projet son expertise. Nous espérons que vous serez très nombreux à y participer. Plusieurs instances, dont l'Ordre des Pharmaciens, ont accepté de nous aider à diffuser le questionnaire.
En vous remerciant de tout coeur pour votre participation !