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Au cours des dix dernières années, le nombre de pharmacies a diminué de pas moins de 8 % dans notre pays, révèlent les derniers chiffres de la Federatie Vrije Beroepen (lire en page 2).Pour expliquer cette évolution, Lieven Zwaenepoel évoque l'AR de 1974 sur la répartition des officines et le moratoire de 1999. " À l'heure de gloire, notre pays comptait environ 5.200 pharmacies. Le moratoire n'est certes pas un plafond absolu, mais dans les faits, il a tout de même abaissé ce nombre à environ 4.800, ce qui est dans la lignée de la réalité économique. Exploiter une officine a été une occupation très lucrative jusque dans les années 1980, mais les années de vaches grasses sont aujourd'hui derrière nous et la croissance ralentit ", observe-t-il. La faute, d'après lui, aux économies imposées par les autorités et à la concurrence croissante d'autres commerces comme les supermarchés, qui proposent désormais également des produits de parapharmacie. " De quoi mettre sous pression environ 20 % des revenus des pharmaciens ", affirme-t-il.Par les temps qui courent, reprendre une (petite) officine n'est donc pas sans risques. Des agrandissements d'échelle permettraient toutefois de consolider le secteur. " Des pharmacies plus importantes - que ce soit à la suite d'une fusion ou d'une collaboration - sont mieux armées pour affronter la pression du changement. Le tableau financier est aussi plus positif, ce qui accroît leur viabilité économique. C'est vraiment un scénario où tout le monde est gagnant, y compris le patient. La qualité du service est en effet identique voire meilleure et dans une équipe plus grande, les pharmaciens ont la possibilité de se sous-spécialiser, avec à la clé une offre et une qualité accrues ", conclut Lieven Zwaenepoel.Notre pays ne manque pas non plus de pharmaciens hautement qualifiés, ce qui permet d'assurer une bonne accessibilité - même si, en règle générale, ils travaillent encore surtout dans de petites officines. " À titre de comparaison, les Pays-Bas comptent une pharmacie pour 8.000 habitants, ouverte de 9 à 17 h. Les personnes qui ont une question ouverte à poser doivent pour ainsi dire prendre rendez-vous avec leur pharmacien. En Belgique, ils n'ont qu'à pousser la porte de l'officine. "