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Pour Robin Crunenberg, le pharmacien est toujours un acteur de littératie: " Il permet au patient d'accéder à des outils d'e-santé. Il conserve son rôle de pédagogue et d'informateur du patient, pas seulement sur les médicaments mais sur tout ce qui concerne son traitement. Par exemple, l'accès à la vaccination: Où visualiser ses vaccinations? Comment accéder au Réseau santé wallon pour voir ses données santé? Ou a contrario s'il ne veut pas partager son dossier médical avec tous les prestataires de soins, s'il ne veut pas que son dossier pharmaceutique partagé soit activé ou s'il souhaite le désactiver... En dehors de ça, il y a le côté motivationnel: le pharmacien est un acteur de l'adhérence thérapeutique et il existe des outils en e-santé pour aider à la compliance. "Le Pharmacien: Informer le patient, notamment par rapport à l'accès à ses données santé, nécessite que les pharmaciens soient également formés pour maîtriser les outils numériques et comprendre les enjeux réglementaires associés à l'e-santé... R. Crunenberg: Oui, les pharmaciens sont un petit peu en avance et en même temps, ils ont avancé un peu tout seul. Ainsi, ils viennent seulement depuis la fin de l'année dernière d'avoir un premier intérêt à se connecter au Réseau santé wallon, notamment pour la lettre de sortie de l'hôpital. Par conséquent, pour que le pharmacien devienne formateur à des outils qui contiennent des données, comme Recipe ou le Réseau santé wallon, pour qu'il soit un véritable éducateur à l'e-santé, il faut qu'il y ait, dans l'intérêt de sa pratique, des données qu'il peut aller chercher et montrer au patient. Or, ces possibilités commencent seulement à arriver. Le pharmacien n'a pas encore l'habitude d'aller sur les plateformes parce qu'elles ne lui offrent pas encore, de manière aisée et intégrée, l'accès aux données. On est sur un système multi plateformes qui ne pousse pas le pharmacien à former son patient à accéder à ces outils, parce que lui-même ne se sent pas vraiment concerné. Il faudrait une information générale pour tous parce que beaucoup de gens ne savent pas où sont leurs données, ce qu'on en fait... Effectivement, les patients ne savent pas ce qu'on fait avec leurs données. Ceci dit, j'ai pleine confiance dans les outils régionaux et fédéraux pour bien gérer les choses, mais les acteurs commerciaux passent par d'autres chemins pour collecter les données. Il faudrait mettre de l'ordre dans tout ça.