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C'est ce qu'il ressort d'une analyse du paysage pharmaceutique réalisée par Sirius Insight, une entreprise belge spécialisée en géomarketing. En 2017, la firme avait déjà consacré une première étude au nombre et à la répartition des officines sur le territoire ; en 2019, a suivi une mise à jour dont les résultats viennent d'être dévoilés.La comparaison entre les deux rapports livre une série de constats extrêmement intéressants. On observe ainsi que le nombre de pharmacies en activité a globalement diminué, passant de 4.943 en 2017 à 4.870 aujourd'hui, tandis que celui des 'fermetures temporaires' a augmenté de pas moins de 29% (220 aujourd'hui vs 170 il y a deux ans). C'est surtout dans les grandes villes - et en particulier à Bruxelles et à Liège - que des officines suspendent leurs activités pour une période plus ou moins prolongée.Le nombre total de pharmacies a également reculé dans notre pays, chutant de 5.113 en 2017 à 5.090 en 2019. Dans la foulée, leur concentration connaît logiquement une légère baisse (de 4,39 à 4,27 pour 10.000 habitants), encore renforcée par une (faible) croissance de la population.Autre constat, la modification annoncée de l'AR du 25 septembre 1974 concernant l'ouverture, le transfert et la fusion d'officines pharmaceutiques ouvertes au public a provoqué une augmentation conséquente du nombre de demandes de déplacement émanant de pharmaciens qui souhaitent encore avoir l'occasion de déménager aux conditions actuelles. Ces demandes connaissent du reste une progression quasi continue depuis dix ans (de 41 en 2009 à 129 en 2017). Les données disponibles pour les deux premiers mois de cette année donnent à penser que cette tendance se poursuit, puisqu'on dénombrait déjà à ce stade 21 demandes, soit plus qu'à la même période au cours des dix années précédentes.Des 5.113 officines qui existaient en 2017, 145 ont déménagé à l'intérieur de leur commune et 11 ont déplacé leurs activités dans une autre entité. Une trentaine ont par ailleurs disparu suite à une fermeture ou à une fusion.En moyenne, les pharmacies qui ont déménagé se sont déplacées de 750 mètres lorsqu'elles restaient dans leur commune et de 10,3 km lorsqu'elles la quittaient pour une autre.