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Pour le savoir, Kristina Petersen et al. (USA) ont réalisé une étude randomisée, croisée, contrôlée de l'alimentation d'une cinquantaine de sujets et examiné la composition de leur microbiote après la consommation d'un régime américain moyen (glucides: 50% kcal, protéines: 17%, graisses totales: 33%) contenant des herbes et des épices à petite dose (0,5g/j pour 2100kcal), à dose moyenne (3,3g/j) et à forte dose (6,6g/j). Le mélange aromatique était composé de 18% de cannelle, 13% de coriandre, 10% de gingembre, 8% de cumin et 8% de persil. Les repas ont aussi été assaisonnés par du poivre noir, de l'ail, du curcuma, de l'oignon en poudre, du paprika... Cette étude a inclus 54 adultes qui ont suivi chacun de ces régimes pendant 4 semaines (période d'arrêt de 2 semaines entre les phases). Au début et à la fin de chaque période de régime, les participants ont fourni un échantillon fécal pour le séquençage du gène ARNr 16S. Les chercheurs ont observé une augmentation significative de la diversité a après le régime moyennement riche en herbes et épices par rapport au régime qui en contenait le moins, ainsi qu'un enrichissement des bactéries de la famille des Ruminococcaceae après le régime le plus riche par rapport aux deux autres. Pour les auteurs, " l'ajout d'herbes aromatiques et d'épices à un régime alimentaire américain moyen a induit des changements dans la composition du microbiote intestinal après 4 semaines chez des adultes présentant un risque cardiovasculaire. Les implications métaboliques de ces changements méritent une étude plus approfondie. "