...

C'est ce qu'a déclaré la ministre fédérale Maggie De Block (Open VLD) début 2019 en réponse à une question parlementaire de Nathalie Muylle (CD&V). La ministre a également précisé qu'un groupe de travail coordonné par l'AFMPS allait lancer le débat sur la meilleure manière d'incorporer ces tests à la pratique actuelle.Maggie De Block est favorable aux autotests et autres innovations médicales pour autant qu'ils favorisent l'autonomie du patient. Néanmoins, elle juge également important que les pharmaciens d'officine indépendants suivent une formation adaptée avant de délivrer de tels produits - une suggestion à laquelle les associations professionnelles n'ont pas traîné à répondre, puisque ces formations sont aujourd'hui opérationnelles."Les tests de suivi, qui ont une autre finalité que les autotests, ont une place dans le suivi des malades chroniques. Ils ont par exemple déjà démontré leur utilité chez les patients diabétiques", a encore souligné Maggie De Block. Elle se dit favorable à leur utilisation plus large, tout en soulignant néanmoins qu'il est "indispensable" que les patients bénéficient d'un accompagnement dans l'interprétation des résultats et les réactions à avoir face à ceux-ci. "Nous devons également veiller à ce que le patient ne supporte pas le coût de ces tests et à ce que ceux-ci représentent, au pire, une opération neutre pour la collectivité. "L'association des médecins généralistes flamands Domus Medica est partisane des tests de suivi chez les patients chroniques (par exemple les contrôles sanguins chez les personnes qui prennent des fluidifiants du sang).Dans la motivation de sa question, Nathalie Muylle affirme que " les tests proposés à la vente par les pharmaciens sont scientifiquement étayés et [que] le pharmacien fournit des explications à son client sur les possibilités, les limites et les risques éventuels ". Toujours d'après elle, la fiabilité des tests tournerait autour de 90 %... ce qui implique qu'il subsiste tout de même un nombre non négligeable de faux positifs et négatifs et qu'un certain nombre de patients risquent donc d'être inquiétés ou rassurés à tort. La députée insiste donc pour que les résultats soient ensuite validés et évalués par le généraliste, qui pourra éventuellement renvoyer l'intéressé à un collègue spécialiste.