Les bouffées de chaleur induites par les thérapies données aux patients atteints d'un cancer hormonodépendant (sein, prostate) peuvent être très invalidantes. L'homéopathie peut les aider à mieux supporter ces traitements et ainsi à diminuer le risque d'interruption et améliorer l'observance.
...
L'homéopathie est parfaitement adaptée à ces situations de déséquilibre hormonal parce qu'elle respecte la physiologie, aide les patients à passer ce cap temporaire du traitement sans induire d'effets délétères ni d'interactions médicamenteuses avec le protocole mis en place par l'oncologue.Il faut préciser au patient que l'homéopathie n'est pas un traitement du cancer mais qu'elle sera utile en tant que traitement de support pour limiter les effets indésirables de la chirurgie, de la chimiothérapie, de l'hormono thérapie voire de la radiothérapie.En qualité de pharmacien, il est important d'être formé à la complexité des traitement anti-cancéreux pour savoir orienter le patient vers son oncologue :en cas de non observance du traitement lié à l'intensité des effets indésirables,en cas d'aggravation liée à sa pathologie ou à son traitement (fièvre, asthénie, troubles hématologiques...).en cas d'interactions médicamenteuses avec son traitement habituel.La Société homéopathique internationale de soins de support en oncologie (SHISSO1 ) propose aux professionnels de la santé des recommandations spécifiques aux traitements anticancéreux. L'objectif est de fournir aux oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens, algologues, généralistes, pharmaciens, infirmières, vétérinaires, novices en homéopathie, un outil de prescription validé et d'utilisation facile avec des médicaments homéopathiques ciblés destinés à aider les praticiens et les patients impliqués dans des circonstances cliniques particulières.Depuis l'annonce du diagnostic du cancer, aux effets secondaires induits par la chirurgie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, la radiothérapie, l'hormonothérapie, ainsi qu'une aide après le cancer et un soutien pendant les soins palliatifs.Une consultation homéopathique individualisée reste la panacée dans certaines situations et lorsque les médicaments de première intention ne soulagent pas les effets secondaires.A l'officine, il est important qu'au moins une personne soit formée à l'homéopathie au sein de l'équipe car la disponibilité doit rester une force qui permet de recevoir à l'improviste un patient qui déclare des effets secondaires liés à son traitement anticancéreux.Au comptoir, la plainte des bouffées de chaleur doit être documentée sur leur nombre, leur intensité et leur durée afin d'évaluer l'impact sur la qualité de vie. En cas de symptômes sévères de grade 3 sur l'échelle CTCAE2, le patient sera systématiquement référé vers son oncologue pour un avis.Chez l'homme, le blocage androgénique complet induit par l'hormonothérapie dans le cancer de la prostate provoque des bouffées de chaleur mal vécues. A l'officine, c'est généralement madame qui vient expliquer les problèmes vasomoteurs de monsieur. Le conseil homéopathique sera le même à condition de retrouver tous les signes cliniques propres au patient et de proposer un traitement homéopathique individualisé en respectant les principes de similitude et d'infinitésimalité propre à l'homéopathie.